Publié dans Politique

Autoroute Antananarivo – Toamasina - L’ADFD intéressé à financer la dernière tranche

Publié le jeudi, 20 mars 2025

Le financement de la dernière tranche de l’autoroute Antananarivo – Toamasina est visiblement en bonne voie. En effet, une communication verbale durant le dernier Conseil des ministres a annoncé que le ministère des Travaux publics a engagé des discussions avec des bailleurs de fonds et des partenaires pour le financement de la troisième section de l’autoroute. Parmi eux figure l'Abu Dhabi Fund for Development, ou Fonds d’Abu Dhabi pour le développement (ADFD), qui a exprimé sa volonté de soutenir Madagascar dans la réalisation de ce projet. 

Le compte-rendu du Conseil des ministres rapporte l’accord de l’Exécutif pour entamer les négociations et signer un accord de partenariat entre le fonds émirati et l’Etat malgache. Si tout va dans le bon sens, ce serait un coup de pouce de poids pour l'Etat, qui cherche à sécuriser les financements nécessaires à la fin de cette infrastructure vitale. En attendant, c’est sur ses fonds propres que l'Etat finance la première section. La BADEA a, elle, pris en charge la deuxième section, dont les travaux débuteront en 2026. Il ne manque plus que le financement pour la dernière portion. 

Après quelques mois de flottement, dus à des procédures administratives qui ont pris leur temps et à des changements de tracé pour ne pas empiéter sur les terres agricoles ni les zones résidentielles, le chantier a enfin redémarré il y a un an. Depuis, les choses ont bien évolué. Le premier tronçon, financé par les fonds propres de l'Etat, a déjà atteint 24 % d’avancement, selon les chiffres officiels. L’objectif est de boucler le tout avant la fin de l’année. 

Lors de ce même Conseil des ministres, le Président Andry Rajoelina n’a d’ailleurs pas hésité à marteler l’importance de respecter à tout prix le calendrier des travaux. Ce n’est pas la première fois que le Chef de l’Etat parle de cette fameuse « date butoir ». Lors d’une visite du chantier en juillet dernier, il avait déjà insisté pour que la construction de l’autoroute soit achevée avant la fin de son second mandat, en garantissant à la presse que « les travaux seront menés à terme ». Un discours répétitif qui avait déjà été martelé en novembre, lors d’une nouvelle visite, où Rajoelina n’avait pas manqué de rappeler que la priorité était de boucler les 80 premiers kilomètres avant la fin de l’année 2025.

Une fois achevée, cette autoroute de 260 kilomètres devrait réduire considérablement le temps de trajet entre Antananarivo et Toamasina. Une aubaine pour les transporteurs de marchandises, qui pourront économiser sur le carburant, tout en bénéficiant de cette nouvelle infrastructure. Mais plus encore, le projet est présenté comme étant un « vecteur de transformation pour le pays », un moyen de « changer complètement le paysage économique et touristique de Madagascar ». 

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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